Sumba
Cette petite ile de la Sonde se situe à l’est de Bali. Elle est large de 70 km et longue de 200 km. Elle se démarque par sa culture autochtone et ses paysages de savane, de plaines herbeuses, champs de manioc, maïs et sa terre rouge qui dénote des terres noires de Bali et Java et par ses plages somptueuse.


Les collines de l’ouest sont coiffées de magnifiques villages traditionnels. Les vallées accueillent des bandes de chevaux, toujours utilisés lors des fêtes de Pasola. Ce rituel, un simulacre de bataille, est associé à la fête des moissons. Il oppose deux équipes de cavaliers pouvant comprendre une centaine d’hommes. Il faut attendre l’arrivée des nyales (une espèce de vers marin multicolore) sur les plages pour que les Rato, les shamans locaux, décident de la date des Pasola. Elles se déroulent tous les ans, de janvier à février. Chaque homme est armé d’une lance en bois à bout épointé et les deux lignes de cavaliers vont s’affronter. Les lances en métal sont interdites par le gouvernement, mais il est courant et de bon augure que le sang coule, présage de bonne récolte. En même temps, ces joutes servent à régler des contentieux entre différents clans, différents villages.


Ce sang sacrificiel est dédié aux Marapu, entités correspondants aux esprits, aux dieux et aux ancêtres dans la religion traditionnelle de Sumba. Les Marapu logent dans la cuisine des longues maisons claniques, les Uma. Bien que de nos jours, la religion principale soit protestante, les croyances ancestrales et traditions claniques sont encore vivaces et respectées à Sumba ouest. Pour vivre en accord et implorer les Marapu, on se doit de leur faire des offrandes, des sacrifices, les rituels et le culte étant pris en charge par les Rato.


Encore aujourd’hui, certaines familles attendent une dizaine d’années après la mort d’une personne pour l’enterrer. Les funérailles sont excessivement coûteuses et les familles s’endettent pour honorer au mieux leur défunts. Selon le statut de la personne décédée, on fera le sacrifice de cochons, de buffles, ainsi que de chevaux, car l’esprit du défunt chevauche sa monture pour passer dans l’autre monde.
La famille fera ériger une pierre tombale impressionnante, mégalithique, et le mort partira avec tous ses objets précieux, des sabres ou parang, des ikat, bijoux… Et le clan ne sera pas inquiété par les Marapu !


Les villages d’origine sont de toute beauté ! Qu’ils soient dressés au sommet des collines, en plaine ou au bord de la mer, leurs toits de chaume, en forme de pagode, s’élancent fièrement vers le ciel. La base de la maison est constituée de quatre piliers de bois et de fer, centre de l’habitat. Des cornes de buffles et mâchoires de porcs ornent l’entrée des maisons, symbole et souvenir des rituels passés. La maison est construite sur 3 niveau, le monde sous –terrain pour les animaux, l’espace de vie pour les humains au centre et le monde spirituel des ancetres se niche dans le troit.


Sumba est réputée dans le monde entire pour la qualité et les motifs de ses tissages/ikat que l’on peut découvrir dans de nombreux villages. En regle generale, les ikats proviennent de l’Est de l’ile.


L’île déroule une succession de plages, de rubans de sable doré aux eaux cristallines parmi les plus belles d’Indonesie.